Souvigné, de l’âge de bronze à ...
Une hache polie en dolérite ( roche magmatique basique) et une pointe de flèche en silex ont été recueillies près du Tertre, un plateau de Souvigné dominant la Sarthe.
La pointe de flèche à base concave et à ailerons équarris a une forme caractéristique de l’extrême fin du Néolithique et des débuts de l’âge du bronze. Fixée par des liens et des colles d’origine animale et végétale, elle armait l’extrémité d’une flèche. Elle peut témoigner de la présence proche, d’un lieu d’habitation ou d’un site funéraire bouleversé par les labours. C’est la plus ancienne datation connue pour Souvigné.
Copyright C.D.A.S. (Centre de Documentation Archéologique de Sablé)
Le toponyme « Ingrande », au sud de la commune, indique la frontière entre les territoires des tribus gauloises des Andes (à qui Angers doit son nom) et des Cénomanes (Le Mans).
Trois sarcophages mérovingiens des VIe et VIIe siècles ont été découverts dans la commune. L’un d’eux contenait une perle en verre et une fibule en bronze à décor géométrique.
L’abbé Ledru, historien du Maine, retrouve en 1880 dans le pavage du perron du presbytère l’une des plus anciennes graphies funéraires découvertes dans la région. L’inscription, datée du VIIe ou du VIIIe siècle et gravée sur ardoise, est incomplète. La dalle avait été brisée et il n’en subsistait que la zone centrale. Cinq lignes de texte latin, chacune encadrée par deux traits, présentent la graphie et les abréviations en usage durant les périodes Mérovingienne et Carolingienne. Il s’agit d’un texte funéraire reprenant des formules traditionnelles. Le nom du défunt n’a pu être déchiffré. L’inscription originelle est perdue; il n’en reste que cet estampage.
Les mottes castrales de Souvigné
La proximité de la frontière entre le Maine et l’Anjou peut expliquer la présence de nombreuses mottes féodales sur la commune.
Guilbert Talbot, en 1066, participe à la conquête de l’Angleterre avec Guillaume le Conquérant. Il pourrait avoir donné son nom au fief de la Roche-Talbot. (Rupes Talboti).
La terre du Châtelet, sur laquelle une motte a été découverte, constitue également l’un des fiefs les plus anciens. Les cartulaires indiquent un Lisiard du Châtelet au début du XIIe siècle.
Au XIVe siècle, Jean de Souvigné possède la seigneurie, il épousa Hélène, fille de P.d’Aubigné, écuyer, seigneur de la Touche en Anjou, dont le père Guillaume d’Aubigné était né en 1300.
Elle passe ensuite aux Anjou de la Roche-Talbot, puis à la famille de La Jaille.
La seigneurie de paroisse est annexée, dès le XVe ou XVIe siècle, à celle de la Roche Talbot.
Pendant la Révolution, la commune voit se dérouler de nombreux combats. En 1796, trois cents républicains y tuent une vingtaine de chouans.